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Selon José Antonio Maravall, le XVIIe siècle espagnol, au contraire du XVIe siècle, connaît une tentative de rétablissement par les monarchies absolues à travers tout un appareil de répression et de domination. Dans ce contexte, Maravall soutient que le théâtre espagnol du XVIIe siècle est un art pour le peuple se concentrant sur les émotions des masses, qu’il sert à des fins exclusivement propagandistes où des problèmes éthiques ne sont pas posés, et que son caractère religieux est minimal. Nous démontrerons à l’aide d’exemples que chez Calderón la situation se présente tout autrement. Premièrement nous montrerons que les réflexions, les modèles et les argumentations politiques ne sont absolument pas présentés de manière émotionnelle, mais rationnelle. Ensuite, nous mettrons en évidence quelques questions éthiques et leçons pédagogiques présentes dans le théâtre de Calderón. Enfin nous démontrerons que les sujets religieux y sont traités dans toute leur complexité théologique et que le catholicisme n’y apparaît pas seulement comme un simple modèle d’identification émotionnel.
Según José Antonio Maravall, el siglo XVII español es, al contrario del XVI, marcado por un reestablecimiento de las monarquías absolutistas que se basa en un aparato estatal de represión. En ese contexto, Maravall subraya que el teatro español del siglo XVII es un arte para el pueblo concentrado en las emociones de masas, que sus objetivos son exclusivamente propagandistas sin ninguna dimensión ética y que, finalmente, el aspecto religioso no juega ningún papel importante y es tratado solo de manera superficial. En el presente artículo demostrará que, en el caso de Calderón, la situación es esencialmente diferente. Primero, se mostrará que las reflexiones, modelos y argumentaciones políticas no son de ninguna manera emocionales, sino racionales; segundo, se hará evidente la dimensión ética y pedagógica; finalmente, se explicará como los sujetos religiosos son tratados en toda su complejidad, así que el catolicismo es mucho más que un mero modelo de identificación emocional.
For José Antonio Maravall, the 17th century in Spain is, in contrast to the 16th century, marked by a reestablishment of the absolutist monarchy that is based on an apparatus of repression and domination. In this context, Maravall underlines that the Spanish theatre of the 17th century is made for the emotions of the mass, that it is purely propagandistic and without any ethical dimension, and, finally, that the religious aspect is only marginal. In this article it will be shown that, in the case of Calderón, the situation is essentially different. First, it will be shown that the representation of political reflections, models and arguments is not at all emotional, but rational. Second, ethical questions and pedagogic lessons within the work of Calderon will be made evident. Finally, it will be proved that religious subjects are treated by Calderón according to all their complexity and that Catholicism thus is not just a simple model of emotional identification.